Crise de la dette en zone euro : le point sur la contagion


La crise de la dette devient critique pour l’Espagne et l’Italie. La France voit aussi son risque augmenter. Au-delà, le système financier européen subit aussi les effets de la contagion. Le risque d’une nouvelle crise interbancaire augmente de jour en jour.



Crise de la dette en zone euro : le point sur la contagion
La crise de la dette en zone euro s’aggrave un peu plus pour l’Espagne et l’Italie. Les spreads sur les obligations d’Etat avec les obligations allemandes ont enregistré des nouveaux records, à 371 pb (100 pb = 1 %) pour les obligations espagnoles 10 ans et 336 pb pour les obligations italiennes 10 ans.

Les CDS (prime d’assurance contre un défaut) sont aussi en progression continue, dépassant désormais pour 320 pb l’Italie et 370 pb pour l’Espagne. Les dettes publiques de ces pays sont désormais plus risquées que la dette hongroise. A noter que la contagion devient une réalité pour la France, avec un nouveau record hier pour le CDS à 123 pb. Ce niveau était celui de l’Italie au printemps 2010.

Crise de la dette en zone euro : le point sur la contagion
Mais la contagion touche aussi les banques européennes. Ainsi, l’indice agrégé Itraxx Europe Senior Financials (CDS agrégé pour le système financier européen) est désormais proche des 200 pb, soit un niveau de stress proche du pic de mars 2009. Selon Markitt, la banque française Crédit Agricole enregistre aujourd’hui un des écartements les plus importants (+21 pb, à 182 pb). Ceci se retrouve aussi dans les valorisations boursières des banques (-11 % depuis début juillet pour l’Eurostoxx 600 financial, -9 % depuis janvier).

De plus, quelques signes de tensions commencent à apparaître sur le marché interbancaire. L’écart entre les taux overnight interest swap (OIS) et les taux Euribor est au plus haut depuis 2009 pour une maturité de 12 mois. Les maturités plus courtes sont encore sages (cf. graphique). Ces indicateurs mesurent la prime de risque sur la liquidité que s’échangent les banques à quelques mois. La nervosité ambiante et l’absence de visibilité commencent à rendre les banques prudentes à des échéances longues. On reste très loin de la gravité de fin 2008 et début 2009 mais ce n’est guère rassurant.

Impacts économiques

Une solution aux difficultés financières de la Grèce doit vite être trouvée si l’on ne veut pas rejouer la crise interbancaire de 2008-2009. Comme l’indique la BCE, la stabilité financière en Europe nécessite d’éviter les pertes pour les banques. Un défaut sélectif ou un échange « volontaire » d’obligations risque fort de provoquer une crise de confiance entre banques (qui a des pertes ? pour combien ? la faillite menace-t-elle ?) et un donc nouveau credit crunch.

Il faut donc accorder très vite une nouvelle aide à la Grèce, soit environ 150 milliards € pour couvrir les besoins jusqu’en 2015. Ensuite, pour revenir dans une situation soutenable, il faudra faire racheter la dette grecque par un fond dédié pour la restructurer. Cela sera coûteux pour les autres états de la zone euro (et encore tout dépend du degré de restructuration et des taux d’intérêt payés par le gouvernement grec) mais bien moins qu’une nouvelle récession. L’Allemagne refuse toujours cette éventualité. Une position qui mène l’Europe droit dans le mur.

Équipe Gecodia.fr

Mardi 19 Juillet 2011




1.Posté par Guy Rosay le 20/07/2011 04:55
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Bonjour , les fonctionnements bancaires ou dans un beau jargon financier , ressemblent plus ,non pas à de la spéculation , ni à de l'industrie financière ,MAIS à de la cavalerie financière ,à l'échèle des nations ;
Et tous ça pour des résultats ,dont les concéquences direste font multiplier les crèves la fain au travers le monde .

Triste et lamentable . Rosay Guy


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