Malgré le coup de semonce de l’agence de notation S&P qui a placé tous les pays de la zone euro, y compris les pays notés triple A (donc aussi le FESF) sous surveillance négative, le marché obligataire reste calme.

Les investisseurs sont probablement en train d’attendre le sommet européen du 8 et 9 décembre prochain. De plus, il faut se souvenir qu’une seule agence ne suffit pas à dégrader une note pour un investisseur. En général, une obligation est considérée AAA dans les portefeuilles obligataires si deux agences au moins sur les trois grandes donnent cette note. A l’heure actuelle S&P, Moody’s et Fitch accordent toutes les trois la note maximale à l’Allemagne, la France, Les Pays-Bas, l’Autriche et la Finlande. Il y a donc encore un peu de marge.

Ce matin, les taux français sont stables, avec un 10 ans à 3,2 % et un spread 10 ans juste au-dessus de 100 pb (écart avec le Bund supérieur à 1 %).

Idem pour les allemands, avec un Bund 10 ans à 2,15 %.

Pour les pays périphériques en difficultés, les taux italiens et espagnols sont aussi globalement stables (cf. tableau ci-dessous) hormis pour le 10 ans espagnol qui reflue à 5,3 % (-16 pb) après sa poussée d’hier. Pour l’Espagne, les taux sont désormais revenus à ce qu’ils étaient avant la dégradation de cet été. En revanche, pour l’Italie, si les taux d’intérêt sont loin du stress de la semaine dernière, ils restent supérieurs à leurs niveaux de l’été dernier.