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Iran : Selon le Pentagone, il n'y a pas de réaction militaire de l'Iran à l'embargo européen

L'armée américaine n'avait constaté lundi aucune réaction de l'Iran au vote de l'embargo européen sur le pétrole iranien, a indiqué un porte-parole du Pentagone, alors que Téhéran a menacé par le passé de bloquer le détroit d'Ormuz en cas de sanctions contre son pétrole.

"Sur le plan militaire, nous n'avons constaté aucune montée de la tension", a déclaré le porte-parole John Kirby devant la presse, au lendemain de la traversée du détroit d'Ormuz par une flottille occidentale comprenant un porte-avions américain.

Les pays de l'Union européenne ont décidé lundi d'imposer un embargo pétrolier graduel sans précédent contre l'Iran, en réponse à la poursuite de

son programme nucléaire controversé.

Fin décembre, le premier vice-président iranien, Mohammad Reza Rahimi, avait menacé de fermer le détroit d'Ormuz, par lequel transite un tiers du trafic pétrolier maritime mondial, si la communauté internationale sanctionnait les exportations de pétrole iranien.

Le porte-parole du ministère américain de la Défense a précisé que le passage de la flottille occidentale dimanche dans le détroit s'était déroulé sans incident. Un appareil iranien a survolé la zone à haute altitude, une opération qualifiée de "routinière" par le colonel Kirby.

"Cela arrive tout le temps. Il n'y a pas eu d'action hostile", a-t-il dit.

La flottille est composée d'un porte-avions américain, l'Abraham-Lincoln, ainsi que d'un croiseur lance-missiles et de deux destroyers. Une frégate britannique, le HMS Argyll, et une française, La Motte-Piquet, y participent.

La présence de bâtiments étrangers "n'a rien d'inhabituel", a déclaré le capitaine Kirby.

Début janvier à l'issue de manoeuvres dans le Golfe, Téhéran avait menacé de s'en prendre aux navires militaires américains si ceux-ci s'avisaient de croiser dans le Golfe, au large des côtes iraniennes.

L'Iran, qui a affirmé sa volonté de reprendre les négociations interrompues depuis un an sur son programme nucléaire, a cherché la semaine dernière à calmer le jeu. Le chef de la diplomatie iranienne Ali Akbar Salehi a déclaré que l'Iran n'avait jamais de son histoire tenté de fermer le détroit et assuré que son pays voulait "la paix et la stabilité dans la région".







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