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Dette grecque : Les Pays-Bas pas opposés à un défaut de paiement désordonné

Le ministre néerlandais des Finances, Jan Kees de Jager, n'a pas exclu lundi de laisser la Grèce subir un événement de crédit, ou défaut de paiement désordonné, si un accord entre les autorités du pays et ses créanciers privés n'est pas trouvé rapidement sur une base volontaire.

"Comme vous le savez, nous ne sommes pas opposés à un événement de crédit individuel (...). On n'a jamais été contre", a-t-il affirmé lundi en marge d'une réunion avec ses homologues de la zone euro à Bruxelles.

Un "événement de crédit" survient lorsqu'un pays est dans une situation de défaut de paiement telle que cela entraîne l'activation de contrats d'assurance contre le risque de défaillance de pays notamment, les fameux CDS ("credit default swap"). Dans le cas d'Athènes, cela surviendrait si un accord n'est pas trouvé sur une base volontaire avec les banques détentrices d'obligations grecques pour effacer une partie de leur mise.

"Ce qui compte, c'est d'atteindre une dette soutenable. Si c'est volontaire, tant mieux, mais ça n'a jamais été notre demande principale", a-t-il martelé, jugeant cette question "sémantique".

"Je pense que personne ne veut vraiment de son plein gré effacer 70%" de sa mise sur les titres qu'il possède, a-t-il expliqué.

Les négociations pour effacer quelque 100 milliards de dette grecque sont dans l'impasse: les créanciers privés devaient au départ accepter de perdre volontairement 50% de leur mise sur les obligations grecques qu'ils détiennent.

Mais les négociateurs grecs soutenus par le FMI ont insisté pour que les pertes volontaires des banques soient plus importantes que prévu, au vu de la détérioration économique du pays.

Le chiffre de 70% est régulièrement évoqué. Le hiatus porte désormais sur le taux d'intérêt qui sera accordé aux banques pour leurs nouveaux titres de dette.







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