Le déficit commercial de la France se réduit légèrement en octobre 2011


Le commerce extérieur de la France reste fortement déficitaire en octobre 2011, même si le déficit se réduit légèrement. Les exportations stagnent encore.



Le déficit commerce extérieur de la France * , en octobre 2011 revient à 6,25 milliards €, une réduction de plus de 3 milliards € par rapport à septembre (6,57 milliards). Le déficit est parmi les plus importants enregistrés depuis un an. Comme le montre le graphique ci-contre, les échanges extérieurs de biens sont déficitaires depuis 2004 et depuis le déficit se creuse de façon continue, hormis une réduction en 2008 et 2009 en lien avec le ralentissement de la demande interne.

Les données des Douanes montrent une légère progression des exportations (+0,5 % sur le mois, à 35,8 milliards €) et un recul tout aussi léger des importations (-0,3 %, à 42,1 milliards €). Les exportations ne se sont donc pas reprises après la forte chute du mois précédent (-5,8 % en septembre). Depuis le printemps dernier, l’industrie française a quasiment stagné en termes de produits exportés (hormis un bref à-coup en août dernier). Le recul du cours du pétrole allège la facture pétrolière et permet un léger reflux des importations.

L’agroalimentaire et les transports (aéronautique et automobile) ont été les secteurs les plus dynamiques. En revanche, les autres grands secteurs exportateurs (pharmacie, biens intermédiaires, biens d’équipement) sont soit stagnants soit en repli.

Au niveau des principaux partenaires commerciaux, la zone euro (49 % des exports) est moins demandeuse de produits français et la tendance à la baisse se renforce. Les exports vers l’Europe de l’Est (5 %) et l’Asie (12 %) progressent de plus en plus faiblement. Seule l’Amérique (9 % des exports) reste sur une dynamique très positive.

Pourquoi c’est important ?

Avec le seul mois d’octobre, la contribution à la croissance des échanges pour le dernier trimestre de l’année 2011 est légèrement négative. Bien évidemment, avec un seul mois sur le trimestre, il faut encore attendre une confirmation.

Toutefois, ce résultat n’est pas de nature à alimenter l’optimisme. Le contexte européen (récession) et l’environnement international (ralentissement très net en Asie) se retrouveront dans les exportations dans les mois à venir. A l’instar de la gravité de récession à venir, le choc sur l’industrie est encore d’une ampleur incertaine.

* Données corrigées des variations saisonnières et en valeur

Équipe Gecodia.fr

Mercredi 7 Décembre 2011