Commerce mondial : une croissance ralentie en 2011 et un risque majeur pour 2012


Le commerce mondial a progressé sur un rythme appréciable en 2011 mais une modération est visible dans les résultats du second semestre. 2012 sera compliquée, entre récession en zone euro et relance en Chine.



Les échanges de biens au niveau mondial ont perdu de leur dynamisme en 2011. Le volume de biens échangés, à l’exportation ou à l’importation, a certes encore progressé mais la dynamique s’est rapidement essoufflée en cours d’année.

Sur l’ensemble de 2011, selon les données du CPB, le commerce mondial a progressé de 5,5 %, soit une nette modération par rapport à 2010 (+14,9 %). Cette année là fut exceptionnelle car elle faisait suite à une récession mondiale (Grande Récession) sans précédent depuis la Seconde Guerre Mondiale, avec un arrêt cardiaque pour les échanges mondiaux. La forte reprise dans les pays émergents a ensuite permis de rattraper le volume perdu en 1 an et demi (cf. graphique).

Au niveau des pays exportateurs, ce sont à nouveau les pays émergents qui profitent le plus du dynamisme du commerce mondial (+6,9 % pour les exportations contre +4,5 % pour les pays développés), avec une très bonne performance de l’Asie hors Japon (+7,5 %) ainsi que le l’Europe de l’Est (+7,6 %). Toutefois, il ne faut pas oublier que les catastrophes naturelles et nucléaires ont durement frappé le Japon dont les exportations se contractent de 0,4 %, plombant le reste des pays développés. Les Etats-Unis ont été au sein de l'OCDE très dynamiques (+7,5 %) tandis que la zone euro enregistre une bonne année, sans plus (+4,8 %).

Pour 2012, le directeur général de l'Organisation mondiale du commerce (OMC), Pascal Lamy a jugé que l’année serait encore un ton en dessous même si pour l’instant les prévisions exclues une contraction.

La récession en zone euro (second importateur mondial) et le très fort coup de frein en Asie (première région mondiale pour les échanges) vont évidemment peser lourdement. L’ampleur du coup de frein voire de la contraction éventuelle reste très incertaine et sera liée à la profondeur des problèmes économiques en Europe et à la capacité de relances économique et monétaire des autorités chinoises.

Équipe Gecodia.fr

Mardi 24 Janvier 2012