Minutes de la réunion de décembre de la Fed : l’activité économique aux USA reste trop faible


Les minutes de la réunion de décembre du FMOC montrent que la Fed conserve un jugement emprunt de prudence sur les perspectives économiques des USA. Le quantitative easing n’est pas près d’être remis en cause.



Minutes de la réunion de décembre de la Fed : l’activité économique aux USA reste trop faible
Après le lancement en novembre dernier du second round du quantitative easing par la Réserve Fédérale américaine (Fed) , les dernières minutes de la réunion du FMOC de décembre montrent que la Fed n’est pas près de remettre en cause le programme (600 milliards $ d’achats de dette obligataires américaines d’ici à juin 2011 via la planche à billet).

En effet, même s’il n’y a pas d’informations vraiment nouvelles dans ces minutes, elles expriment toutefois l’idée que la croissance actuelle bien que substantielle, n’est pas de nature à permettre un retour rapide à une inflation proche de la cible et à une baisse sensible du niveau du chômage.

Les dernières prévisions de croissance et surtout d’inflation et de taux chômage de la Fed restent proches de celles de novembre dernier. Elles sont trop loin des objectifs : inflation sous-jacente entre 1et 1 ½ % en 2012-2013 contre une cible à 2 % ; taux de chômage autour de 8 % en 2012 et 7 % en 2013, contre cible à 5 ½ %.

Ainsi, le double mandat de la Fed est sous pression. Le quantitative easing est donc toujours jugé essentiel pour permettre le respect du mandat à moyen terme. Notons que les membres considèrent que le risque de déflation aux États-Unis a tout de même diminué sur les derniers mois. Il est aussi précisé que la poursuite des achats de dette (rappel : 75 milliards $ par mois) sera fortement liée à l’évolution de la situation économique et financière. Soit en clair que le programme pourrait être réduit ou augmenté. Mais, il est aussi souligné que de telles décisions nécessiteront des changements importants du contexte macroéconomique.

R. Hoenig est le seul membre à voter contre le quantitative easing, jugeant trop important les risques de dérapage inflationniste à long terme. De plus, il juge que plus le quantitative easing durera, plus il sera difficile d’y mettre un terme (« the eventual orderly reduction of policy accommodation would become more difficult the longer the first step in that process was delayed »). Il pense qu’il est temps de préparer les marchés à l’exit strategy .

Equipe GECODIA

Mercredi 5 Janvier 2011



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