Les taux français progressent ; Espagne et Belgique rejoignent la danse

Si les taux italiens repassent au-dessus 6 % sur l’ensemble des maturités, le marché obligataire connaît une nouvelle poussée de stress sur les dettes espagnoles, belges et françaises.

La défiance des investisseurs envers la dette italienne est vite revenue. Il n’y a pas d’« effet Monti ». Ainsi, aujourd’hui, le Trésor italien a emprunté 3 milliards € à 5 ans à un taux de 6,29 %, au plus haut depuis la fin des années 90.

Mais, l’évènement de la journée est un report de la tension sur les dettes espagnoles, belges et – dans une moindre mesure – à la dette française. Les spreads sur les taux d’intérêt se tendent pour tous ces pays.

Pour la France, l’OAT 10 ans finit la journée à à 3,46 %, soit un spread avec le Bund 10 ans de 176 pb. Le record de jeudi dernier est égalé. La dégradation de la confiance des marchés n’envoie pas les taux dans le décor comme en Italie mais l’ensemble des maturités enregistre une hausse.

La crise reste donc en grande partie indôlore, au sens où les taux ne sont pas si hauts. Mais, c’est une dérive à l’italienne qu’il faut craindre. L’augmentation des spreads est continue depuis mi-octobre.

Le taux 10 ans de l’Espagne s’envole et atteint 6,3 %. Les taux courts n’ont pas le même niveau de gravité que ceux de l’Italie mais les spreads ont fortement progressé. Pour la Belgique, le spread 10 ans frôle la barre des 300 pb. L’ensemble des taux, de 2 ans à 30 ans, est au plus haut depuis juillet 2008.