L’inflation en zone euro confirmée à 3 % en septembre 2011, forte poussée en Italie


En septembre 2011, l’inflation en zone euro est au plus haut depuis fin 2008. Les hausses de taxes alimentent l’inflation sous-jacente.



L’inflation en zone euro confirmée à 3 % en septembre 2011, forte poussée en Italie
L’[inflation en zone euro en septembre 2011 ressort à +3 % sur un an]b, identique à la publication flash, après +2,5 % en août. L’inflation sous-jacente (hors énergie et alimentation) fait un bond, à +1,6 % sur un an alors qu’elle était à 1,2 % en juillet et août. La hausse des prix à la consommation en zone euro reste donc largement alimentée par les prix des matières premières, principalement celles liées à l’énergie. L’inflation est au plus haut depuis l’automne 2008.

On enregistre toujours des hausses conséquentes pour les prix de l’énergie, avec +12,4 % sur un an. L’inflation des prix alimentaires est aussi sur une tendance à la hausse, avec +3,0 % en septembre. Les effets de base (écarts entre cours des matières premières de cette année et l’année dernière) jouent à plein et les hausses passées continuent de se diffuser.

Si les prix sous-jacents accélèrent en août c’est principalement lié aux hausses de taxes dans un certains nombre de pays. La plus importante est enregistrée en Italie, où l’inflation sous-jacente bondit de 1,2 % en août à 3,1 % en septembre. L’Italie représente 18 % de l’indice des prix pour l’ensemble de la zone euro.

Au niveau des autres grands pays de la zone euro, l’inflation progresse aussi en l’Espagne (+3 % sur un an) et en l’Allemagne (+2,9 %). L’inflation en France est stable (+2,4 %, définition Eurostat).

Pour plus de détails sur l’inflation et l’inflation sous-jacente en Europe par pays, cf. tableau ci-dessous.

Pourquoi est-ce important ?

La semaine dernière, la BCE a décidé de ne pas agir sur son taux directeur. Elle continue de considérer les risques inflationnistes comme équilibrés, c'est-à-dire que la situation économique et financière ne nécessite pas pour elle de baisser le taux refi.

Le résultat de septembre 2011 pour l’inflation et surtout l’inflation sous-jacente semble lui donner raison. Toutefois, avec la dissipation des effets de base sur les matières premières ainsi que ceux relatifs aux hausses de taxe, l’inflation va se calmer progressivement. Ceci ouvrira la voie à une politique monétaire plus accommodante.

Équipe Gecodia.fr

Vendredi 14 Octobre 2011



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