Chômage de longue durée en France en octobre 2011 : stable


Les chômeurs inscrits depuis plus d’un an à Pôle Emploi n’ont pas vu leur nombre progresser en octobre 2011. Toutefois, la tendance à la hausse va rester en place et le chômage de longue durée est désormais un problème structurel important pour la France.



Chômage de longue durée en France en octobre 2011 : stable
En octobre 2011, le chômage de longue durée* en France est stable, avec 38,0 % du total des personnes inscrites à Pôle Emploi qui le sont depuis plus d’un an. En revanche, l’ancienneté au chômage continue sa progression pour atteindre 458 jours en moyenne. Le record historique d’avril 2000 est encore loin (482 jours) mais si la tendance reste inchangée il sera égalé au milieu de l’année prochaine.

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Au total, le nombre de chômeurs de longue durée atteint 1,728 millions de personnes en octobre 2011 (stable sur le mois). Depuis le début de l’année, les rangs ont grossi de 81 500 personnes. Cette augmentation est liée à la forte hausse du chômage de très longue durée (plus de 2 ans). Pour cette catégorie, l’augmentation depuis début janvier est de 91 800 chômeurs. Au niveau des classes d’âge – sans surprise – les personnes de plus de 50 ans sont les plus touchées.

Pourquoi est-ce important ?

Le chômage de longue durée croît régulièrement depuis 2008 et les derniers résultats sur le front du chômage ne permettent pas d’anticiper une rupture de tendance, y compris à un horizon de plusieurs trimestres. Les personnes sortant longtemps du marché du travail sont les dernières à profiter d’une embellie sur le marché du travail.

Compte tenu du contexte de récession puis – probablement – de croissance faible, le problème du chômage de long, voire très long terme est désormais structurel pour l’économie française. Les implications sociales (la déqualification, la précarisation et la pauvreté) ne sont pas à négliger, car elles vont limiter la croissance potentielle (hausse du chômage structurel). L’impact sur les salaires est aussi un élément à prendre en compte, surtout sur les bas salaires (demande d’emploi « en détresse » très importante).

* On se réfère ici au nombre des chômeurs catégories A, B et C qui sont astreints à la recherche active d’emploi. Cette définition est préférée à celle comptant uniquement la catégorie A car elle permet de mesurer le nombre de personnes en concurrence effective sur le marché du travail.

Équipe Gecodia.fr

Mardi 29 Novembre 2011



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